Nous pensions faire cet aéro-déj sans difficultés au regard des conditions météos qui étaient annoncées et, malgré la brume légère présente dans le ciel de Saint-Omer à 8h30 pour le briefing c'est avec une grande déception que le prévisionniste nous annonce que la baie du Mont Saint Michel est dans le brouillard avec du stratus à 300ft et risque d'y rester a minima jusqu'au milieu d'après-midi. Cependant toute la partie nord entre Caen et la frontière Belge devrait rester beaucoup plus dégagée avec des conditions propices au VFR. Notre aéro-déj Mont-Saint-Michel s'est alors transformé en aéro-déj Deauville.
Il faut savoir s'adapter en aviation aux conditions du jour et toujours prévoir un plan B.
C'est donc vers 10h00 que nous partons à bord de nos 2 DR400. Lorenzo, mon premier élève breveté à Saint-Omer il y a 2 ans avec déjà pas mal de voyages à son actif, emmène l'Ecoflyer au FL085 alors que je pars sur le 120 CV avec 2 élèves dont Jean-Luc avec le but d'utiliser les VOR. Avec une température élevée et un décollage à la masse max. nous aurons toutes les peines du monde à faire grimper notre F-GGJQ au-delà du FL045.
Le ciel de l'audomarois est parfaitement dégagé
Vue superbe sur l' Audomarois puis la baie de Somme depuis notre balcon perché à environ 4500FT. On règle le mélange en l'appauvrissant de manière à optimiser notre consommation de 100LL. Pas facile sans EGT. On va jusqu'au ratatouillage du moteur puis on enrichit ce qu'il faut pour que le moteur tourne rond.
Au premier plan, on voit la forêt de Crécy avec derrière la baie de Somme
Travers la baie de Somme dont on voit le sable des plages à marée basse malgré une très légère brume.
Jean-Luc est à la manoeuvre sur la nav en train de nous faire tirer par un radial en rapprochement du VOR de Dieppe alors qu'on entend qu'une activité de parachutage en cours sur l'aérodrome.
Dieppe en vue.
Puis c'est la Seine qu'on apercoit, Il est temps de passer avec le SIV de deauville avant de pénétrer la TMA de classe D.
On apercoit le Havre et l'embouchure de la Seine alors qu'on commence notre descente au dessus de la P27 que nous prenons soin de franchir avant de passer 3700FT qui est le plafond de la zone.......et on a remis bien sur la mixture plein riche pour éviter de se faire le coup de la panne moteur dans la descente!!!
On passe maintenant travers le pont de Normandie, toujours en descente avec la tour de Deauville qui nous demande de nous reporter verticale le VOR DVL compte tenu du nombre important d'arrivées sur la plate-forme.
On arrive dur le VOR DVL pour débuter un virage à droite. L'aéroport de deauville est juste au bout de l'autoroute qu'on apercoit dans le centre de la photo.
Après une très longue finale en numéro 4, le F-GGJQ est finalement au parking avec le F-HASO arrivé peu de temps avant.
Le F-HASO est bien entouré. Pas de pompe à Deauville, on amène le carburant en camion.
L'aérogare ou l'accueil des agents est très sympa.
Un beau jet stationne devant l'aérogare. Pour nous ce sera le taxi ou nous tombons sur une société très sympa qui viendra nous prendre dans un mini bus de 7 places une dizaine de minutes après l'appel pour nous déposer à Deauville et nous reprendre l'après-midi.
Il y a du monde en ce mardi 08 mai et nous déjeunerons dans une crêperie le long des quais qui mènent au casino. Nous avions constaté que le ciel devenait de plus en plus brumeux avec l'apparition de stratus qui viennent de la cote avec une brise de mer qui se lève. Nous décidons de ne pas trainer et retourner à l'aéroport pour 15h00. A 15h30, nous roulons pour décoller et apercevons au bout de la piste 30 un mur blanc. Le site est en train d'être envahi par le brouillard venu de la mer qui avance très vite. On se retrouve dans la couche à peine les roues décollées. Je demande à mon élève les commandes à droite pour faire un demi tour par la droite pour sortir de la couche tout en poursuivant la montée. A mi-piste au cap inverse, nous sommes sortis de la couche et montons au FL035 cap à l'est. Quelques minutes de plus et nous n'aurions pas pu décoller.
Le vol retour se fait dans de bonnes conditions avec une escale à Abbeville pour changer de pilote. Baptiste fait sa première navigation à l'estime en dehors des hauts de France. Damien assurera le retour vers St Omer avec quelques tours de piste à l'arrivée dont il est en train d'acquérir la maitrise de l'arrondi.